MOT D'ORDRE DES ADVERSAIRES DE LA LOI INSTITUANT LE TICKET:« Tous à l'Assemblée nationale à partir de 7 heures »

Publié le par farbasy

1949241734[1]L'Assemblée nationale sera prise cette matinée d'assaut par tous ceux qui sont contre le projet de loi instituant le ticket présidentiel. Société civile et opposition réunis autour  du mouvement national des forces vives veulent en découdre avec le président Wade.

 

« Qu'il dégage ». Ce mot d'ordre visant Wade et lancé hier au centre culturel Daniel Brotier résume à lui seul l'état d'esprit jusqu'au boutiste du mouvement national des forces vives mis sur pied pour contrer la projet de loi sur le ticket présidentiel. D'ailleurs, cette structure regroupant toute la société civile, la coalition Bennoo Siggil Senegaal, le mouvement « Yen a marre » et d'autres personnalités politique comme Cheikh Tidiane Gadio, Serigne Mansour Sy Diamil etc appelle « les sénégalais à converger, le Jeudi 23 juin à partir de 7 heures, vers l’Assemblée nationale, afin de dissuader les députés à voter ce funeste projet de loi ». Selon ce vaste mouvement patriotique, « le peuple sénégalais ne peut pas accepter, n’acceptera pas  cette usurpation  de son pouvoir, ce coup d’Etat constitutionnel. Le peuple sénégalais se dressera comme un seul homme contre cette réforme scélérate qui porte les germes de la division, du chaos, et de la violence ». Comme pour montrer la détermination des protestataire, Amath Dansokho a mis en garde la police contre toute répression. « Si les forces de l'ordre violent les engagements qui les lie à la nation, alors nous ferons face », avertit-le vieux lion de l'arène politique sénégalaise.

Dans une salle de réunion pleine à craquer, où on pouvait compter la présence d'une pléiades de personnalités comme Alioune Tine, Sidiki Kaba, Mame Adama Gueye, Ousmane Tanor Dieng, Moustapha Niasse, Abdoulaye Bathily, Macky Sall etc, la colère était le sentiment le mieux partagé face à ce qui est considéré comme une forfaiture. D'ailleurs, Kantara Coulibaly, un commandant de la gendarmerie en retraite s'est départi du mutisme légendaire des hommes de tenue pour montrer la gravité de la situation. « On ne peut pas accepter l'inacceptable. A partir de ce moment, tout peut arrivé », dira-il. Allant plus loin, cet ancien homme en bleue appellera les forces armées à prendre leur courage à deux mains pour demander au président de la République de retirer son projet de loi. Cette déclaration aura pour effet de galvaniser la foule visiblement prête à en découdre avec Wade dans la rue. Le rappeur Thiat du mouvement « Y'en a marre » exprimera à merveille cette impatience  en déclarant « c'est le moment de dire ça suffit. Il faut mettre fin aux discours ». Suivant le geste à la parole, il sortira de la salle suivis par quelques uns de ses amis. Cependant, les « Y'en a marristes » ne parviendront pas à abréger la manifestation. Toutefois, le rassemblement prendra fin une dizaine de minutes plus tard dans un désordre total coincïdant avec l'entrée du bouillant Barthélemy Diaz dans la salle sous les vivas de l'assistance. Dehors, commençait des échauffourées entre policiers et « Y'en a marriste » à la place de l'indépendance et dans les rues du centre ville de Dakar. Ce qui presque impossible toute sortie à l'extérieur tant les pluies de pierres et de gaz lacrymogène étaient intenses.

Farba Alassane SY

 

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D
<br /> Merci en tout cas pour toutes ces informations concernant notre cher pays mis à genoux par Wade et sa clique. Quant à mon livre, j'ai envoyé avant-hier le manuscrit à mon éditeur. Et il faudra 3<br /> semaines pour connaître la suite. Bref, je te tiendrai au courant, inchallah.<br /> <br /> <br />
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