Ce drame qui guette le Sénégal

Publié le par farbasy

Après les morts des jeunes Abdoulaye Wade Yinghou et Moustapha Sarr, un autre drame guette le Sénégal. Un artiste, auquel un haut responsable libéral a dénié la propriété intellectuelle sur son oeuvre, est en train de se donner la mort dans l'indifférence totale de l'Etat. Voici vingt jours que le chanteur Souleymane Diouf « Farah » s'est privé de toute nourriture pour réclamer à Farba Senghor 30 millions de francs, que la justice a jugé être son droit en guise de droit d'auteur. Après avoir réalisé en février 2007 une production musicale dédiée au président Wade, l'artiste a constaté avec amertume que son oeuvre a été piratée sous la commande du chargé de la propagande du Pds. En effet, quelques 5000 exemplaires de cd ont ainsi été distribués aux militants sans l'accord de Souleymane Diouf. Malgré une décision de justice reconnaissant Farba Senghor coupable de violation du droit d’auteur et le  condamnant à payer à l’artiste 30 millions Fcfa, cet ancien ministre de la République fait toujours la sourde oreille. Cette attitude irresponsable de défiance de la justice est à plus d'un titre inacceptable tellement elle faiblit d'avantage notre système judiciaire déjà mal en point.  

Il faut dire que Farba Senghor est coutumier des faits. Cité comme principal commanditaire du saccage des locaux des journaux l'As et 24 h Chrono, ce proche du président Wade bénéficie d'une insolente impunité. Même s'il a été entendu par le procureur de la République puis démis de ses fonctions de ministre de l'Artisanat et des Transports aériens, Farba Senghor est toujours libre comme l'air. Censé faire respecter la loi, le chef de l'Etat est au contraire le plus grand protecteur de cet hors la loi. Non content de lui assurer une immunité le rendant hors de portée de la justice, Wade assure une promotion à son protégé en le bombardant coordonnateur des opérations de renouvellement du Pds. Un poste qui a valeur de numéro deux de la formation libérale. Cela après avoir fait libérer les gros bras qu’il avait chargés de perpétrer la sale besogne.

Dans l'affaire l'opposant à Farba Senghor, Souleymane Diouf « Farah » se dit près à affronter la mort afin de retrouver son droit bafoué. Déjà plus de deux semaines que cet artiste fait une grève de la faim. Plus les jours passent, plus ce père de 4 enfants se rapproche de la tombe. Pendant ce temps, le principal responsable de cette situation ne daigne même pas s'enquérir de la situation de sa victime. En cas de décès de l'artiste Souleymane Diouf « Farah », ce ne sera pas seulement Farba Senghor qui aura cette mort dans la conscience mais tout le régime de l'alternance. Ce chanteur a participé à sa manière à la réélection de Wade en 2007. Si le chef de l'Etat le laisse mourir, il fera montre d'une ingratitude révoltante, mais surtout d’un mépris inqualifiable de la justice de notre pays.

Farba Alassane SY

 

 

 

 

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